BLADE RUNNER | Critique qui rêve de moutons électriques
Réalisation :
Ridley Scott
Genres :
Action
Science-fiction
Thriller
Sortie française :
15 septembre 1982
Casting :
Harrison Ford
Rutger Hauer
Sean Young
Edward James Olmos
M. Emmet Walsh
Daryl Hannah
William Sanderson
Brion James
Joe Turkel
Joanna Cassidy
Dans les dernières années du 20ème siècle, des milliers d'hommes et de femmes partent à la conquête de l'espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres. Sur les colonies, une nouvelle race d'esclaves voit le jour : les répliquants, des androïdes que rien ne peut distinguer de l'être humain. Los Angeles, 2019. Après avoir massacré un équipage et pris le contrôle d'un vaisseau, les répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné, sont désormais déclarés "hors la loi". Quatre d'entre eux parviennent cependant à s'échapper et à s'introduire dans Los Angeles. Un agent d'une unité spéciale, un blade-runner, est chargé de les éliminer. Selon la terminologie officielle, on ne parle pas d'exécution, mais de retrait...
J'ai vu tant de choses que vous humains, ne pourriez pas croire. J'ai vu de grands navires en feu surgissant de l'épaule d'Orion. J'ai vu des rayons fabuleux, des rayons C, briller dans l'ombre de la porte de Tannhauser. Tous ces moments se perdront dans l'oubli, comme les larmes dans la pluie. Il est temps de mourir.
Sous genre de la science-fiction, le cyberpunk est apparu au début des années 80 et a depuis essaimé ses thématiques dans de nombreux média, dont le cinéma. Adaptation libre du roman de Philip K. Dick Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, Blade Runner est à ce titre un film incontournable de la cyberculture. 27 ans après sa sortie en salle, ce troisième long-métrage de Ridley Scott narrant "les angoisses existentielles d'un androïde plus humain que l'humain" n'a rien perdu de ses qualités. Visuellement, Blade Runner reste une référence, l'univers futuriste imaginé étant d'une richesse incroyable. L'immersion dans le film est immédiate, de par les décors, le rythme, la musique (composée par Vangelis) et les acteurs. Un mot sur ces derniers : Harrison Ford est impeccable dans la peau de l'agent Deckard (dont la vraie nature reste ambiguë), Sean Young extrêmement touchante dans le rôle de Rachel, et Rutger Hauer, terrifiant en chef des repliquants, mais dont la quête d'immortalité fait de lui finalement une proie plus humaine que le chasseur. Une oeuvre sombre, riche de réflexion, de poésie et d'images fortes. Bide commercial à sa sortie (car trop sombre), Blade Runner devint au fils des années un film culte. Son ambiance unique, dont se sont inspirés d'innombrables artistes, permit l'existence d'autres longs-métrages tels que Dark City ou Matrix. Un chef-d'oeuvre de la science-fiction (et du cinéma en général) qui n'a toujours pas fini de livrer tous ses secrets.
NB : il existe plusieurs versions du film, de la version sortie en salle en 1982 (avec son affreux happy-end exigé par les studios) jusqu'au Final Cut de 2007 (objet de cette critique), en passant par le Directors'cut de 1992.
AVIS
★★★★★
Voir aussi :
Blade Runner 2049