INVISIBLE MAN | Critique qui ne demande qu'à être vue
Réalisation :
Leigh Whannell
Genres :
Horreur
Mystère
Science-fiction
Thriller
Sortie française :
26 février 2020
Casting :
Elisabeth Moss
Oliver Jackson-Cohen
Harriet Dyer
Aldis Hodge
Storm Reid
Michael Dorman
Benedict Hardie
Renee Lim
Brian Meegan
Nick Kici
Malmenée et abusée par son petit ami sociopathe, un scientifique tyrannique et violent, Cecilia Kass décide de le quitter en fuyant leur domicile pour se réfugier chez sa sœur. Alors qu'elle tente de reconstruire sa vie, elle apprend rapidement qu'il s'est donné la mort suite à son départ et qu'elle est héritière d'une énorme fortune. Pourtant, elle s'interroge sur son suicide et pense qu'il l'a mis en scène pour la terroriser. Tandis que certains signes étranges commencent à se manifester autour d'elle, et que personne ne la croit au point de la considérer comme paranoïaque, Cecilia découvre qu'il est désormais invisible suite à une expérience scientifique et qu'il est prêt à tout pour la terroriser voire se venger d'elle...
Après Upgrade, Leigh Whannell se lance dans l'écriture et la réalisation d'une nouvelle adaptation de L'Homme Invisible de Herbert George Wells, toujours accompagné du célèbre studio Blumhouse à la production.
Malgré le titre du film, c'est bien le personnage interprété par (l'excellente) Elisabeth Moss que l'on suivra tout du long. Plus question de transformation, ici l'invisibilité n'est plus qu'un accessoire. Dans une volonté de moderniser une histoire vue et revue (on en compte plus les adaptations), Whannell va utiliser l'invisibilité pour nous faire vivre la descente aux enfers d'une femme sous l'emprise physique et psychologique d'un homme toxique.
Bien avant d'acquérir son nouveau pouvoir, Adrian était déjà un bel enfoiré, faisant vivre Cecilia dans une terreur de tous les instants. Dès lors, pas besoin pour le réalisateur de nous inonder d'effets spéciaux. De simples plans d'un décor vide suffisent à faire travailler l'imagination et à nous faire ressentir l'angoisse de cette femme que beaucoup de gens jugeraient folle. La mise en scène évite la surenchère pour mieux faire ressortir la puissance de certains passages (celui du restaurant par exemple).
Dommage que la dernière demi-heure soit moins satisfaisante. Plus déséquilibrée dans la longueur des scènes, plus grossière dans certains effets, plus prévisible, elle ne gâche pour autant pas un film globalement réussi.