DARK (saison 1) | Critique
SERIE ALLEMANDE
Création + réalisation :
Baran Bo Odar
Genres :
Drame
Mystère
Policier
Science-fiction
Thriller
Diffusion (Netflix) :
1er décembre 2017
Episodes :
10
Casting :
Karoline Eichhorn
Louis Hofmann
Jördis Triebel
Maja Schöne
Stephan Kampwirth
Tamar Pelzig
Oliver Masucci
Andreas Pietschmann
Moritz Jahn
Peter Benedict
SYNOPSIS :
En 2019, le policier Ulrich Nielsen cherche désespérément son fils disparu, Mikkel, âgé de 12 ans. 33 ans plus tôt, en 1986, c'est son petit-frère Mads qui a disparu dans des circonstances tout aussi mystérieuses. Dans la ville de Winden, ce sont quatre familles, traumatisées par cette disparition, qui tentent de résoudre les mystères qui entourent la ville et sa région. Jonas Kahnwald est lui aussi marqué par cette affaire mais également par le suicide de son père. Il va tenter d'en savoir plus. Les investigations des policiers et de certains habitants vont mettre en lumière une histoire qui recommence tous les 33 ans. Des événements se déroulant en 1953, 1986 et 2019 sont étroitement liés...
CRITIQUE :
Repérée lors de sa diffusion mais gardée sous le coude de longs mois faute de temps, la série Dark me fait regretter de ne pas m'y être penché plus tôt ! Au terme de 10 épisodes passionnants, haletants et vertigineux, la création de Baran bo Odar apparaît comme l'une des plus remarquables vues sur le "petit écran" ces dernières années.
Sic mundus creatus est
Et du temps, il en est fortement question dans Dark puisque la série nous ballade sur plusieurs époques. De ce fait, l'intrigue développée s'avère extrêmement dense, et les thématiques abordées plutôt complexes. Plus d'une quarantaine de personnages interviennent ainsi dans l'histoire, répartie sur 4 familles. Quant s'y mêlent la notion de boucle temporelle, le mythe de Faust ou celui du fil d'Ariane, le cerveau s'échauffe. La migraine ne semble pas loin, mais quand on se prend à élaborer des théories, qu'on essaie de démêler le pourquoi-du-comment-du-quand, n'est-ce pas qu'on tient là un vrai univers, mystérieux et addictif ?
Bien sûr, certaines références télévisuelles sautent aux yeux. Comparé dans un premier temps à Stranger Things, la tonalité de Dark s'avère beaucoup plus froide. Non, les références sont plutôt à chercher du côté de deux séries citées par les auteurs eux-même, à savoir Twin Peaks (pour sa bourgade isolée, sa forêt et sa grotte/loge) et Lost (pour sa manière de déployer ses mystères et de "jouer" avec le temps). On peut y ajouter également le film Donnie Darko (la volonté de changer le cours du temps, un costume de squelette, une musique de Tears for Fears plaquée sur une scène de lycée...).
Bien sûr, certains pourront aussi s'amuser à pointer les incohérences ou invraisemblances liées à ce type de récit. Il y en a d'ailleurs certainement, tant il semble difficile de ne pas se prendre les pieds dans ce genre de concept. Malgré tout, Dark possède sa propre identité. Et pour ma part, j'adhère totalement à la proposition de cette série. Faites fi de tous les préjugés sur les séries allemandes. Portée par son intrigue, son excellent casting (Louis Hofmann et Oliver Masucci en tête), sa mise en scène efficace, sa narration fluide, sa photographie et sa musique, la série n'a aucun complexe à avoir.
Énormément de questions restent en suspens à l'issue de la première saison. Il y a toujours le risque que tout ne soit qu'un empilement hasardeux de couches de mystères, que tout finisse en eau de boudin. Mais pour l'instant, ça vaut largement le coup.
AVIS
★★★★★
Tous les articles sur la série Dark :
Dark (saison 3)
Dark (saison 2)
Dark (saison 1)