STAR WARS IX : l'ascension de Skywalker | Critique qui sauve les meubles
Film américain
Réalisation :
J. J. ABRAMS
Genres :
Action
Aventure
Fantastique
Science-fiction
Sortie française :
18 décembre 2019
CASTING :
Daisy Ridley
John Boyega
Oscar Isaac
Adam Drive
Lupita Nyongo'o
Kelly Marie Tran
Mark Hamill
Carrie Fischer
Billy Dee Williams
Joonas Suotamo
Dominic Monaghan
SYNOPSIS :
La conclusion de la saga Skywalker. De nouvelles légendes vont naître dans cette bataille épique pour la liberté...
CRITIQUE :
Remplaçant Colin Treverrow (débarqué par Kathleen Kennedy, présidente de Lucasfilm, pour cause de "différents artistiques") au poste de réalisateur de ce nouvel épisode, le réalisateur J.J. Abrams (déjà aux manettes de Star Wars VII : le réveil de la force) se retrouve dans une situation extrêmement difficile. Non seulement il lui revient de conclure une trilogie initiée pour de mauvaises raisons, mais il lui faut également palier à tous les manquements et errances de Star Wars VIII : les derniers jedi. Rian Johnson n'a pas écrit et réalisé un mauvais film en soi, mais il a semble-t-il oublié qu'il faisait partie d'une trilogie, et qu'un acte 2 a des impératifs, notamment en terme de dramaturgie. Et comme si ça n'était pas suffisant, cet épisode IX doit aussi mettre un point final à la saga initié en 1977 avec l'épisode IV.
Obligé de relancer la machine après le surplace du film de Rian Johnson et d'injecter un peu d'enjeu dans une trilogie en perdition, Abrams fonce pied au plancher, enchaînant les péripéties et les révélations. Et comme l'épisode VIII était trop clivant, le fan-service revient en force. Se dégage alors du film un sentiment de trop plein, de rapidité excessive, et de scénario aux coutures particulièrement fragiles ou grossières par endroits. Certains personnages sont ainsi relégués au second plan (Finn par exemple), quand ils ne sont pas totalement laissés de côté (Rose), d'autres se voient introduits honteusement (les chevaliers de Ren) pour n'être finalement que de la poudre aux yeux, d'autres encore (le général Hux) ne sont que des pions sur l'échiquier de la facilité scénaristique.
Si, sans surprise, le miracle tant espéré n'a pas eu lieu, on peut saluer le travail de J.J. Abrams et de son équipe. Sur la forme, la photographie, la direction artistique et les effets spéciaux sont irréprochables. Sur le fond, en ressortant l'Empereur Palpatine de la tombe pour en faire l'antagoniste de cette nouvelle trilogie et en dévoilant enfin les origines de Rey, l'épisode IX se raccroche à la mythologie et offre une fin satisfaisante, à défaut de faire dans l'originalité. Tout comme le cheminement de Kylo Ren, sans doute trop évident mais relativement bien amené. Pour le reste, le spectacle est là, l'ADN de Star Wars aussi, les échanges et affrontements à distance entre Rey et Kylo Ren sont toujours aussi prenants (l'usage qui est fait de force ne plaît pas à tous, mais c'était une des rares bonnes choses de l'épisode VIII). Bref, Abrams sauve les meubles de la franchise Star Wars.
A priori, Disney a prévu de ralentir le rythme de sortie des film de la franchise (maintenant que le rachat de Lucaslfilm rentabilisé), le prochain film étant programmé pour 2022. Espérons que la maison aux grandes oreilles saura tirer les leçons d'une trilogie dont la pertinence et surtout la cohérence interroge encore.
AVIS
★★★★☆
Voir aussi :
Star Wars VIII : les derniers jedi
Star Wars VII : le réveil de la force